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Parfois, une lectrice qui aime un livre, écrit à l'auteur.
Les longues lettres sont plus fréquentes que les messages de trois lignes.
Moi qui ne sais pas toujours exprimer pourquoi j'aime un livre, j'en suis encore surpris.
Parfois, une lectrice qui aime un ebook, écrit un long mail, achète la version papier, d'autres ebooks et livres, et note des commentaires élogieux sur Amazon où elle vous a découvert. ça, c'est nettement plus rare ! Pour moi...
Je comprends. On n'est pas toujours certains que le mail sera lu.
D'ailleurs, celui de Véronique SAINT-MARD a failli rester dans la boîte où il aurait rapidement fini submergé. La première phrase a entraîné mon esprit vers "encore un message..." Mais "Merci !" figurait en objet... et un rapide coup d'oeil quelques lignes plus bas m'a montré un vrai style d'écriture et les termes théâtre, chanson...
C'était un début d'après-midi. J'ai partagé ce message avec quelques proches.
Une lectrice qui témoigne ainsi de l'envie de plonger dans mes décennies (deux quand même) d'écriture, c'est une belle vague de bien-être.
Et mon cerveau a immédiatement pensé que peut-être d'autres lectrices qui hésitent à me lire auraient envie, elles aussi, de connaître les émotions décrites par Véronique !!! Alors, je lui ai demandé l'autorisation de publier sa lettre. Puis j'ai tardé... j'écris un nouveau roman... et les ebooks sur les villages lotois...
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Peut-être un roman autobiographique
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Depuis elle a acheté des livres en papier, d'autres ebooks, et réalisé des commentaires (Véro35) 5 étoiles sur Amazon
(- Peut-être un roman autobiographique
- Ebook : trois romans pour le prix d'un livre de poche
- Stéphane Hessel, grand gagnant de la loterie Amazon Kindle en France ? (Ebooks librairies recherchent best-sellers)
Certes, je ne suis pas entré dans le Top 100 !
Malgré le point très positif d'un nouveau lectorat, Amazon Kindle génère une petite déception et j'ai récemment écrit un article sur le sujet :
Il suffit d'une vague intrigue policière et le (mauvais) tour semble gagnable !... Pour l'image du Kindle il n'est peut-être pas bon qu'il devienne le support des oeuvres classiques et des romans de gares numériques. Des écrits de qualité très contestable sont plébiscités
Bref, voici le mail de Véronique SAINT-MARD. Prenez le temps de le lire...
Oui, Peut-être un roman autobiographique est à l'origine de ces paragraphes... :
Ce matin Jean Dujardin (en voilà un nom pour conquérir l'Amérique !),
devient l'ami de tous les français, et de tous ceux qui aiment la France
et/ou les français (ça lui fera peut-être plus d'amis que Lady Gaga.).
Bravo Jean, sincèrement, ce n'est pas rien tout de même !
Ce matin, moi, je me sens aussi votre amie, mais plutôt genre « amie,
trouve un autre ami perdu, dans l'immensité des nues ... », car enfin, je
ne vous ai pas cherché, mais je vous ai trouvé ! Je suis en train
d'absorber de façon presque compulsive, les uns après les autres, vos
romans (trop vite d'ailleurs, je vais être obligée de recommencer mes
lectures .), comme vous semblez hyperactif, mais un peu dans tous les
domaines, je vais bientôt devoir diriger ma boulimie vers le théâtre et
les chansons, ce n'est pas forcément, ni ma tasse de thé, ni ma madeleine
(trop de peine .), mais sait-on jamais ! Bizarre, cela fait des mois que
je suis inscrite à une de vos newsletters sans vraiment la consulter
(intéressant mais confus et trop foisonnant pour moi au départ, compte
tenu du temps qui m'est imparti ...), mais déjà un petit quelque chose
m'accrochait, et oh miracle des cadeaux de Noël (ce n'est pas si
fréquent), j'ai reçu un eepad (ce truc de pointe génial dans la
pub, monstrueusement cher selon moi, et dont de prime abord, je ne voyais
pas vraiment ce qu'il allait m'apporter de plus qu'un petit portable ..),
mais où j'ai tôt fait de découvrir une tablette de lecture (il y a
d'autres applications, mais on verra plus tard !).
Merci Amazon, de flatter mon côté « bonnes affaires à faire » en offrant Proust,
Maupassant, Jules Verne et bien d'autres à des prix défiant toute
concurrence, tout ça en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire «
clic, c'est fait, wahou ! ... », on devient vite accro, et même si les
poches et les revues continuent de s'entasser sur la table du salon, la
tablette règne sur mon emploi du temps depuis deux mois (dans la mesure de
ce que peut être un rêve de culture au milieu de la vie d'une mère de
famille de 4 enfants, ayant choisi depuis plus de dix ans de rester au
foyer, je ne vous parle pas de mon métier passé, il ne vous plairait pas !)
Après avoir avalé quelques classiques gratuits (pour voir ...!,
il y a bien quelques fautes d'orthographe, mais on ne va pas s'en prendre à de gracieux bénévoles tout de même .)
tombés dans le domaine public (non non, je n'ai rien piqué sur internet ai-je été
obligée d'expliquer aux « anti-tablettes », c'est vexant .), le goût
suranné, la saveur des sentiments torturés de l'époque victorienne ...,
me voilà découvrant un petit roman contemporain à 99 centimes ( il faudra
quand même que j'essaie 99 francs, même si le côté bobo déjanté m'a
toujours fait hésiter, et puis j'ai du mal avec les trucs à la mode,
c'est pour ça que je n'ai jamais tenté Dan Brown (c'est aussi grâce / à
cause de François Reynaert ...), mais tout ça reste du parti pris..
Je disais donc, un petit roman à moins de 1 euro (mini prix, mais pas mini
roman, et qui fait le maximum !) auquel un lecteur a mis plein d'étoiles.
Tiens Ternoise, ça me dit quelque chose, ah oui le romancier, l'éditeur
indépendant, j'aime bien ce mot-là, je tente. Et là, paf un choc ! Sans
blague, lu dans la journée, sortie de là KO, avec presque une impression de malaise
tellement les références, le ressenti me parlent.
Je ne suis pourtant pas extrêmement cultivée, j'en aurais bien
envie, apprendre, toujours apprendre, apprendre avec l'esprit, apprendre
avec le coeur, de tout, partout, pour mieux comprendre, pour mieux goûter
et que chaque jour soit un don, mais chez moi ça part dans toutes les
directions, je ne retiens ni citation, ni passage d'auteur, goûter comme
le vin, le scotch (single malt écossais) ou la bière (belge si possible), je ne peux que goûter...
Apprendre plutôt qu'aimer, ou pour aimer moins
mais mieux ? Apprendre, ce n'est jamais décevant...
Bon revenons à tout sauf aux moutons ou aux chèvres (je suis en pleine cabrale des faux dévots.
Je vais avoir du mal à viser ma gigantesque pile de repassage
aujourd'hui !) Donc roman peut-être (ou presque ou totalement ?)
autobiographique, englouti avec des temps forts, « si la solution dort
dans un bouquin je la lirai, si elle est en moi, j'arriverai à l'extraire », j'ai toujours eu du mal, et j'en ai encore,
à devenir qui je dois être... Je ne suis pas la seule, j'en ai juste
une conscience un peu trop aiguë ! Et cette vague impression la lecture
terminée de culpabilité, d'avoir partagé quelque chose avec quelqu'un en
secret, d'avoir vécu un truc à la barbe et au nez de tout le monde, un
truc en plus, les enfants et le mari rentrent de la piscine.
Impossible d'en parler de toute façon, je suis un zombie dans ma famille à ce
niveau-là, mais comme je fais tout bien le reste (enfin presque tout), je
leur dédie mon cerveau gauche, je peux bien utiliser le droit à loisir, en
silence, pour tout ce qui m'intéresse non ?, tant pis si je me sens un
peu seule au milieu de tout le monde, je ne désarmerai pas, pas de prime
time abrutissant en famille, pas de « bonne paie » si je n'en ai pas
envie, même la Wii en famille j'ai du mal, on ne se refait pas, mais
flûte, on n'a qu'une vie, et on n'en fait jamais suffisamment ce qu'on
voudrait non ?
Mon île est couverte avant tout de bouquins, de matériel de dessin et de peinture, rien à voir avec
une artiste mais je devrais tenir avec ça. Si je parviens à faire des
émules autour de moi tant mieux, j'essaie de temps en temps, sinon tant
pis. ................... Donc, ...........................
Après ce roman « peut-être autobiographique » qui m'a rappelé au début ce
que j'avais ressenti jeune ado désoeuvrée en été, tombant sur tous les
Bazin de la bibliothèque familiale, dévorés les uns après les autres, et
où par la suite, la seule difficulté ressentie à été de ne pas perdre le
fil au milieu de toutes vos femmes, je me suis précipitée chez amazon, et
pour moins de 5 euros en 5 secondes, j'ai acquis trois romans, d'autant
plus rapidement que j'ai compris que Cabrel était au menu, et que pour
avoir vu l'Aurélie du même nom susurrer je ne sais plus trop quoi, je ne
sais plus trop où dernièrement, sans franchement prendre un coup de
sarbacane en plein coeur, je me suis effectivement dit que le temps du pain
froid parcequ'on vit d'une guitare, dans cette famille-là devait être
bien loin. J'ai été si fan, si longtemps, c'est vrai, mince alors ! La
cinquantaine arrive à grand pas, c'est bof, c'est sûr, mais quand je me
souviens quelle cucugnangnan, je devais être, c'est pas mal non plus de prendre de l'âge parfois.
Bon je n'aimais pas QUE Cabrel, plus jeune, il y avait Ferrat, surtout avec
Aragon, et j'ai absolument toujours detesté Barbelivien (la chanson sur
Ferrat il a osé !), mais comment peut-on se verser pareille soupe dans les
oreilles ???
J'ai bien dû consommer de la soupe moi aussi, on fait
partie d'une époque, le tempérament dispersé des gémeaux, j'sais pas
moi, j'en mange encore, et pas forcément bio, mais ça m'arrangerait
qu'on considére ça comme étant éclectique.
Mais je rêve, je lance des mots et ... je digresse, je digresse ...
Bref, tout ça pour ne dire qu'une chose (c'est bien la peine !), ça a
été un peu long, pardon, mais j'y viens :
je me régale, je m'éclate en silence, ma petite dernière regarde si
c'est Marianne que je lis, non c'est la tablette, bizarre !
Autrefois, seules les deux colonnes de François Reynaert dans l'obs me faisaient
cet effet-là (le seul à qui j'ai osé écrire comme je le fais à présent,
sympa, il m'a répondu longuement !), alors M E R C I Monsieur Stéphane Ternoise.
Vous êtes ma petite madeleine (sans aucune peine) des vacances de février
2012, et comme je suis généreuse de nature (ce n'est pas moi qui le dit)
je vais tenter de vous partager avec qui je pourrai, avec des copines qui
aiment lire, qui se sentent parfois elles-aussi au bord de leurs vies, ni
heureuses, ni malheureuses, mais pétantes de vie !
Sur ce, je retourne, après un détour par la station repassage/centrale
vapeur vers le sud, Astaffort, voir où vous en êtes avec Marjorie
(toujours pas sortie de sa retraite) Dorian et les autres .
Bien des choses à vous. Véronique, ménagère de moins de cinquante ans (plus pour longtemps)
qui ne va peut-être pas le rester (l'aspirateur assez !)
(même si parbleu les murs de poussière, on n'a pas trouvé mieux !)
.
Au fait, avant j'aimais bien Shakira, Waka Waka tout ça
Le déhanché infernal, festival !
Mais ça c'était avant !
Aujourd'hui, je l'aime à mourir, tu me fais vomir !
..........Oseille, je suis le premier que l'on paye, le premier qui ouvre
son cabat, comme si les sous il n'existait qu'ça !... (chandelle, je
suis le premier qui l'appelle, le premier qui lui ouvre les bras ...)
Voilà c'est pas joli joli, ni gentil gentil, mais « c'est écrit » !
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Votre réaction ou votre avis sur le sujet...
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-- le 06 mars 2013 à 21 : 34
de angélique : votre roman peut-être autobiographique m'a également remué |
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- le 23 avril 2012 à 11 : 01
par Xavier : Parfois un lecteur aime un livre et n'écrit pas à l'auteur. |
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- le 23 mars 2012 à 11 : 10
par Delphine : J'ai moi aussi lu ce roman sur Kindle, fin décembre. Et depuis il me tourne dans la tête, il m'en reste une impression très forte. J'ai pourtant moins de 30 ans (plus pour longtemps !:!:) mais les références me parlent terriblement. Je ne saurais pas m'exprimer aussi longtemps que vous mais je conseille vivement ce roman aux lectrices qui commencent à être écoeurées par la soupe des meilleures ventes du classement Kindle. Maintenant je lis les extraits car 9 fois sur 10 je me suis faite avoir.
Bravo et merci monsieur Ternoise. |
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- le 22 mars 2012 à 10 : 24
par Jean-Marie Ledoux : Etant dans une phase d'écriture avec l'intention avouée de publié un roman avant fin 2012 surement sur Amazon, je mesure la joie, le bien-être comme vous écrivez, qu'à du vous procurer la lecture de cette réaction. Je vous lirai peut-être mais vous comprendrai que je ne souhaite pas me laisser influencer par d'autres écrivains donc je préfére écrire plutot que lire. Bonne continuation à vous. Et merci pour vos précieuses informations sur l'édition. |
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