Le diable par la queue la jeunesse de Paul Auster, ma vie

Dans son essai "le diable par la queue", Paul Auster se remémore ses débuts, sa jeunesse...
Il prétend « je ne désirais rien de particulier dans l’ordre des biens matériels, et la perspective de la pauvreté ne me faisait pas peur. »

144 - Le diable par la queue

Dans Le diable par la queue, Paul Auster se remémore ses débuts, sa jeunesse, « je ne désirais rien de particulier dans l’ordre des biens matériels, et la perspective de la pauvreté ne me faisait pas peur. » Même s’il était « issu d’une famille bourgeoise » : « nous n’étions pas de ces gosses de riches qui peuvent compter sur les largesses de leurs parents, et une fois sortis de l’université, nous serions seuls pour de bon. » Dans ce livre, il y raconte l’histoire de Franck, croisé durant sa période de petits boulots : « Dans l’espace de seize mois, tous les gens qui avaient compté pour lui étaient morts. » Ses parents, sa femme puis ses enfants. « J’ai renoncé, me dit-il. Je me moquais de ce qui pouvait encore m’arriver, c’est comme ça que je suis devenu clochard. »
Vivre dignement de sa plume lui semblait impossible « Tout au plus me voyais-je mener une sorte d’existence marginale – glaner des miettes aux confins du monde du travail, vivre la vie du poète démuni. »
Dans les conversations publiées avec « le carnet rouge », P.A. répond à Joseph Mallia « il [son père] est simplement tombé mort un jour, de façon inattendue, alors qu’il était en parfaite santé. » Puis explique à Larry McCaffery « il y eut l’héritage. Cet argent m’a donné une impression de sécurité et pour la première fois de ma vie j’ai eu le temps d’écrire, d’entreprendre des projets de longue haleine sans me demander comment j’allais payer le loyer. En un sens, tous les romans que j’ai écrits viennent de cet argent que mon père m’a laissé. Il m’a donné deux ou trois ans, et ça m’a suffi pour me remettre sur pied. » Jamais le romancier n’émet la tentation de vivre ailleurs qu’à New York, donc avec des charges fixes moindres, et peut-être même ainsi transformer les 2-3 ans en 10-15 ou 20-30 ! « L’immobilier est la religion officielle de New York, son dieu est vêtu d’un complet à fines rayures et son nom est fric. » (Brookly Follies) Depuis, dans "le monde selon Auster", même si Thoreau figure en idéal, seul l’argent semble permettre de s’en sortir, et surtout l’héritage.

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