166 - Mélenchon, la rancune PS
Ah, l’union de leur gauche ! Finalement, Jean-Luc Mélenchon semble être resté, avec ses "partenaires de gauche ", au stade de la vieille rancune. Dans une interview en septembre 2009, juste après le congrès de Reims entaché de soupçons de fraudes, l’élection de Martine Aubry à la tête du PS avec prétendument 102 voix d’avance sur Ségolène Royal, JLM accusait François Hollande, alors toujours premier secrétaire, de lui avoir proposé « un arrangement » sur les résultats d’un scrutin interne au PS. En langage courant : truquer les résultats annoncés. Il s’agissait "sûrement" du congrès 1997, où les deux hommes s’affrontaient à la tête d’une motion. Jean-Luc Mélenchon aurait réagi en refusant de « participer à son truc », le laissant annoncer « les scores que tu veux. » L’arrangement consistait "pour ne pas discréditer le parti" : « Lui, 85%, moi, 15%, il avait plus que sa motion de congrès et j’avais plus que la mienne. »
Il ajoute : « un accord avec Hollande ou rien, c’est pareil, il ne tient jamais parole. »
À ce congrès de Brest, l’Histoire socialiste retient : François Hollande 91%, Jean-Luc Mélenchon 9%, lequel continue : « ça l’amusait de me voir humilié, fou de rage, ça le distrayait. Dans son cas, il s’agit d’un vice de cynique. Je lui ai dit que je ne lui pardonnerai jamais et vous voyez, je ne lui pardonne pas. »
Mélenchon, l’homme des colères, des rancunes. Mais il n’est pas le seul ! Avec ces gens-là, nous sommes bien dans l’ère des vieilles rancunes, faute des vieilles lunes. Les politiciens carburent à la rancune ?
|