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La France se résume à son oligarchie ?
Les oligarchies ont gagné également dans la culture : qui refuse leur système est marginalisé, ghettoïsé.
Emmanuel Todd semble rejoindre mes vieilles analyses, quand il écrit « la vérité de cette période n’est pas que l’État est impuissant, mais qu’il est au service de l’oligarchie »
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Je ne serai jamais de vos oligarchies. En écrivant cette certitude, Claude Levi-Strauss me traverse l’esprit « je m’apprête à quitter un monde que je n’aime pas. » Même s’il fut reconnu, comme l’est Gérard Depardieu, l’un comme l’autre ont su refuser les règles des oligarchies. Mais les oligarchies vous le font payer. Certes, il arrive un moment, celui vécu par Claude Levi-Strauss, où si vous vous inscrivez dans l’Histoire, vous devenez inattaquable. C’est très rare de le vivre de son vivant ! Gérard Depardieu a-t-il cru sortir forcément gagnant d’un duel au politique ? Si ce fut le cas, il a sous-estimé le besoin de revanche de l’intelligentsia de gauche après les mandats de Jacques Chirac et surtout celui de Nicolas Sarkozy. Besoin de revanche qui alla jusqu’à l’élection d’un François Hollande quand tant d’hommes plus qualifié ont raté l’Élysée
Notre fameuse exception culturelle, récupérée par les oligarchies, lance désormais ses produits industriels dans le seul but de maintenir ses privilèges, avec une presse forcément admirative, sinon elle sera accusée de vouloir tuer le cinéma et on lui coupera la publicité avec laquelle elle vit. Est-ce qu’un média cinéma peut critiquer le cinéma français ?
A cause de mesurettes, les plus riches, bien ingrats, pourraient préférer passer la frontière. Mais c'est dans la logique des oligarchies : quand vous accédez à un sommet, vous essayez de rejoindre l'oligarchie supérieure, un peu comme le médaillé du mérite vise la légion d'honneur... Quant aux plus pauvres, si leurs modestes revenus ne nécessitent pas leur présence dans l’hexagone, vont-ils rester ?
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manifeste auto-édition
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