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Vous réclamez du pouvoir d’achat ? Nous n’avons aucun pouvoir ! Vous croyez prendre et vous êtes pris
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Aucun pouvoir d’achat
Pouvoir d’achat ? Nous n’avons aucun pouvoir !
Au mieux, nous croyons prendre et nous sommes pris.
Pouvoir d’achat ! Les grands manipulateurs se sont bien amusés en appelant ainsi notre capacité d’acquérir, d’avancer dans la « bonne direction », tels des ânes guidés par des carottes fuyantes.
Vous réclamez du pouvoir d’achat !
Je souris. Vivant de peu. De très peu. Mangeant le plus possible des produits de saison, évitant le plus possible les transformations par des industriels.
En vous observant réclamer plus de pouvoir d’achat, en échange de votre temps au travail ou de votre âge, votre retraite.
Mais quand vous obtenez plus, vous dépensez plus, vous n’êtes vraiment pas raisonnables, Coluche déjà vous l’avait fait remarquer. Mais vous avez continué d’acheter et vous vous habituez à dépenser toujours plus. A un confort, un standing, un « niveau de vie », une apparence, des goûts imaginés de luxe, du luxe tel qu’on vous l’a inculqué, des produits « de marque » ! Des divertissements.
Même si les puissants font semblant d’être dérangés par vos cris, ils en plaisantent, entre eux : vous êtes bien conditionnés, bien intégrés, dans leur grand marché. Vous vous démenez pour obtenir quelques miettes supplémentaires du petit gâteau, vous acceptez la contrepartie nécessaire, de faire grossir leur grosse galette.
Les grands manipulateurs connaissent notre penchant pour le toujours plus. Dès que nous avons un, nous souhaitons deux.
Dès qu’on achète du superflu, on entre dans une impasse. J’ai également connu cela. J’étais cadre à Groupama, secteur informatique. C’était avant l’an 2000. A 25 ans, j’ai pris le risque d’essayer de vivre autrement, et à 50 ans, j’en suis persuadé, ma vie aurait été pire autrement. Y’a des murs devant moi mais au moins, je n’ai pas perdu mon temps à les construire.
Pouvoir d’achat ! Vous avez laissé les achats prendre le pouvoir de vos vies.
Vous croyez prendre et vous êtes pris, c’est le pouvoir du conditionnement.
On ne changera pas ce monde, on ne changera pas ces riches désireux d’être toujours plus riches mais on peut essayer de sortir de ces notions de pouvoir. Car on est toujours les perdants.
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