Avoir le strictement nécessaire pour ne dépendre de personne, et ne pas chercher plus

Recherche du nécessaire et mépris du superflu, c’est une conduite d’homme sage, de stoïcien.

106 – Le principe de Stendhal

Qui sont les « Hommes d’esprit » de notre époque ? Parmi les médiatiques prétendus ou autoproclamés, combien en réalité doivent être requalifiés de « misérables », au regard du principe de Stendhal ?
Il existe un principe de Stendhal. Désormais quasiment ignoré, invisible. Selon l’écrivain du XIXe, « L’homme d’esprit doit s’appliquer à acquérir ce qui lui est strictement nécessaire pour ne dépendre de personne ; mais si, cette sûreté obtenue, il perd son temps à augmenter sa fortune, c’est un misérable. »
Baudelaire considérait cette opinion partagée par le peintre Delacroix, précisant « Recherche du nécessaire et mépris du superflu, c’est une conduite d’homme sage et de stoïcien. »
Plus près de nous, Jack-Alain Léger, dans Ma Vie (titre provisoire), la reprend et se déclare, en 1997, « pas loin de penser comme Stendhal. » Mais en dilapidant l’argent de ses succès, sa vie, titre désormais définitif, témoigne des difficultés à l’appliquer face au tourbillon d’une certaine réussite. JAL, Le suicidé des éditeurs.
Michel Houellebecq, durant la même décennie, dans son presque manifeste « Rester vivant », résumait notre combat : « il n’y a pas de bonne solution au problème de la survie matérielle ; mais il y en a de très mauvaises. » Il n’hésitait pas à détailler concrètement « les mécanismes de solidarité sociale », précisant « allocation chômage, etc », « devront être utilisés à plein. » Et conseillait de recourir au « soutien financier d’amis plus aisés. » Rire des riches et les taxer ? Un expédient sûrement à éviter car cette pratique nécessite de les fréquenter assidûment.
Naturellement, le « strictement nécessaire » du cerveau des privilégiés nécessite des revenus constants et importants, donc des embrigadements à long terme ! Il faut payer le prix de ses choix de vie !
Je vous encourage à méditer « L’homme d’esprit doit s’appliquer à acquérir ce qui lui est strictement nécessaire pour ne dépendre de personne » sans oublier la précision « mais si, cette sûreté obtenue, il perd son temps à augmenter sa fortune, c’est un misérable. »
Après, chacun vit comme il peut... Avec ses cohérences et incohérences. Un candidat ne peut quand même pas s’adresser à ses concitoyens en débutant par « bande de misérables ! »

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