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Je l'avoue : je suis effaré par la "qualité" d'écriture des "oeuvres" plébiscitées par le top 100 de la boutique Amazon Kindle.
Il suffit d'une vague intrigue policière et le (mauvais) tour semble gagnable !
Certains balancent même en séries.
A croire que les possesseurs du Kindle pensent qu'il ne faut pas être exigeant avec les ebooks à bas prix.
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Ce qui scinde le marché en deux : les oeuvres de qualité chez les "grands éditeurs" en papier (ou en numérique quasiment aussi cher) et les textes de seconde zone en autopublication auto-édition éditeur 100% numérique, à bas prix.
Encore un mauvais coup pour l'auto-édition, que j'essaye de tirer depuis plus d'une décennie vers une exigence littéraire professionnelle.
Entre les oeuvres du domaine public que certains réussissent à vendre (alors que, il convient de le marteler, la gratuité des textes tombés dans le domaine public est légale... ce qui commence à se savoir même si dans le top 100 des ventes Amazon des classiques subsistent) et ces romans de gare du 21ème siècle, tout roman exigeant aura des difficultés à exister.
Je le confirme !
Même avec des réactions très positives, mes romans ne suscitent pas suffisamment d'intérêt pour entrer dans le Top 100.
Pourtant, je reste très optimiste sur l'ebook.
Ces premiers lauréats de l'arrivée du Kindle en France me font penser aux jeunes balancés stars de la chanson par une émission télé, mais qui s'effondrent rapidement faute de consistance.
Depuis 20 ans, je vends finalement très peu de livres... par rapport à Amélie Nothomb (nous avons le même âge et nous étions croisés à la Fnac de Reims à nos débuts) mais les réactions sur mes cinq romans publiés confirment une certaine légitimité à m'inscrire dans l'art du roman européen comme l'a défini par exemple Milan Kundera.
Versant romans
Peut-être un roman autobiographique est ma meilleure vente sur Amazon
Il s'agit de la version ebook du livre papier "Ils ne sont pas intervenus (le livre des conséquences)"
Il existe aussi un ebook : 5 ebooks en un : 9,99 euros. Cinq romans
Présentation de cet ebooks 5 romans...
Comment réagira Amazon passée la phase de lancement de son appareil de lecture ? Va-t-il soutenir des oeuvres de qualité ? Ou se contenter de promouvoir les meilleures ventes ?
Pour l'image du Kindle il n'est peut-être pas bon qu'il devienne le support des oeuvres classiques et des romans de gares numériques.
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Votre réaction ou votre avis sur le sujet...
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- le 14 juillet 2012 à 12 : 01
par Céline : moi aussi, effarée par certaines oeuvres du top 20 Amazon Kindle.
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- le 23 avril 2012 à 23 : 25
par Pierre : j'ai moi aussi regretté ces écrits de qualité contestable sur amazon kindle. |
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- le 12 mars 2012 à 18 : 23
par Guy Poursin : Bonsoir,
Je suis entièrement d'accord avec tout ce que je viens de lire et même je surenchéris.
A titre personnel, j'ai terminé mon 210e ouvrage le 29 décembre 2011 (je m'en souviendrai longtemps puisque c'est ce jour là que ma chatte, Voyelle, est morte. Ma femme et moi n'aurons plus de chat).
J'ai commencé à écrire des publications scientifiques (ce qui m'a décidé à continuer fut l'appel à mes services fait par les responsables de la première édition de la célèbre « Encyclopaedia Universalis »).
Ecrire m'a plu et je me suis lancé sur un marché à peu près ignoré de ceux qui savent rédiger, le livre pratique. J'y ai assez bien réussi.
Fervent partisan du livre électronique (j'en diffuse sur mes différents sites), j'ai acquis (chèrement), il y a trois ans environ, un Kindle DX auprès du site amazon.com, aux Etats-Unis. Ma raison : l'écran est d'une taille qui me convient parfaitement puisqu'il couvre presque la surface utile d'une page A4.
J'ai aussi entendu parler du service Kindle Direct Publishing arrivé en France en décembre 2011, je crois. Je m'y suis inscrit, j'y ai même envoyé un ouvrage humoristique que j'ai rédigé il y a fort longtemps (en 1992), pour m'amuser, à la demande de nombreux amis, que j'ai intitulé : « Sacré Christophe ! Et dire que ce n'est même pas lui qui a découvert l'Amérique ! » et dont la couverture a été refaite par un graphiste roumain avec lequel je travaille beaucoup.
C'est à partir de cet instant que j'ai fait le même constat que, apparemment, de nombreuses personnes ici : il y a des « auteurs » qui non seulement ne savent pas rédiger - c'est pourtant la moindre des choses - mais qui, de plus, se permettent de truffer leurs ouvrages de fautes qui, s'ils étaient encore à l'école - du moins ce qu'elle était lorsque je l'ai fréquentée - leur aurait valu le très célèbre (à l'époque) : « 5 fautes = 0 » !
Et je ne parle pas de la présentation des ouvrages en question !
J'ai été interviewé il y a un bon moment par un ami qui vit à La Réunion, M. Laurent Dijoux, à l'occasion du lancement du séminaire qu'il a donné à Paris à propos de l'écriture. Je crois que la réunion se tenait au début du mois de décembre 2011, mais l'interview est plus ancienne. Elle est très longue (près de deux heures) et j'y indique des « trucs d'écriture » qui peuvent servir.
Tout ceci pour vous dire que j'ai l'impression que je sais de quoi je parle lorsque je m'exprime à propos de l'écriture.
Pour le service Kindle Direct Publishing, je me suis fait la réflexion suivante : je ne connais pas l'anglais mais pour moi ce n'est pas un handicap. En revanche, j'aimerais lire la traduction des ouvrages des écrivains qui figurent dans la liste des quatorze auteurs millionnaires, c'est-à-dire de ceux qui ont vendu, tous titres confondus, plus d'un million d'ouvrages au format Kindle.
Je ne suis pas sûr que la qualité soit fondamentalement différente de ce qu'on commence à trouver en France. Certes, on y trouve, par exemple, Mme Stéphanie Meyer, qui a rédigé la série des « Twilights » et d'autres auteurs connus aux Etats-Unis, mais après ceux-ci, sur le Kindle Direct Publishing américain, je en suis pas sûr de la qualité.
Amazon est une formidable machine de vente, pas un organisme de sélection !
C'est tout du moins mon opinion... et il me semble bien que ce que j'ai vu sur le Kindle Direct Publishing français me donne raison !
Chaleureusement à vous,
Guy Poursin |
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- le 12 mars 2012 à 15 : 30
par Patricia H : Vous n'avez pas noté de nom, je respecterai donc cette ligne éditoraile mais j'ai moi aussi essayé de lire des romans à bas prix et dans les meilleures ventes. Ce fut une catastrophe. |
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